Les réactions émotionnelles de la récidive

Le temps du découragement, de la détresse, du désespoir.

La récidive est une période éprouvante et son annonce entraine des réactions émotionnelles très vives et très variées. Les émotions vécues lors d’un premier diagnostic refont surface et peuvent être encore plus fortes cette fois-ci.

Voici les plus courantes

  • Une effraction de la mort dans la pensée

« Cette fois-ci je suis foutue »

« J’ai pu m’en sortir une fois, mais pas deux »

  • La réactivation du traumatisme de la première expérience de la maladie

« Il faut tout recommencer. Je ne vais pas pouvoir le supporter » 

« C’est impossible. Je ne vais pas y arriver »

  • Un sentiment d’impuissance et d’injustice

« J’ai fait tout ce qu’il fallait et voilà que ça recommence »  

« C’est comme si je venais de sortir la tête hors de l’eau et qu’on me l’enfonçait encore plus profond »

  • La culpabilité

« Si je n’avais pas raté la mammo… »

« Si j’avais suivi mon traitement… »

  • Une remise en cause de la confiance dans la qualité des soins et dans les médecins

« Tous ces traitements n’ont servi à rien puisque je rechute »

« Le cancer était parti. Maintenant je dois refaire des traitements ».

« C’est la faute du médecin. Il s’est trompé »

  • La perte de confiance en son corps

« J’ai fait tout ce qu’il fallait. Pourquoi c’est revenu ? »

« Je ne fume pas, je ne bois pas, je fais attention à ce que je mange …. Et voilà que ça recommence ! »

  • La nécessité de se repositionner vis-à-vis des proches

« On commençait juste à faire des projets »

« Il va falloir s’organiser à nouveau. Ça me fait peur »

« Ça été terrible d’annoncer à mes parents âgés que j’avais un cancer. Mais là, ils ne vont pas s’en remettre »

Référence : AL Sedda – Centre Oscar Lambret

“Je savais où j’allais”
“Ce n’était plus l’inconnu”

« Le seul bénéfice de la récidive, c’est que l’on a une longueur d’avance. On est moins stressée par rapport à l’inconnu »

On connaît les médecins, les termes médicaux, les examens, s’ils sont douloureux ou pas, le milieu hospitalier…

On sait ce qu’il faut demander, à qui s’adresser.

On ose poser des questions, dire qu’on n’a pas compris, insister..

On comprend mieux si c’est plus ou moins grave.

On ose dire ce qui nous convient ou pas.

On ose s’effondrer, pleurer, dire nos peurs et nos angoisses.

On ose changer de médecin car celui qui nous a soignée une première fois a eu des paroles maladroites.

De façon générale, les médecins et les soignants sont encore plus attentifs. Pour eux aussi, c’est une difficulté.

Ils vont tout faire pour vous soigner !

Attention ! Le risque de dépression et d’anxiété est important

La récidive augmente le risque de développer un trouble psychologique : anxiété, dépression, repli sur soi, vulnérabilité et fragilité sur le long terme.

N’hésitez pas à consulter un psychiatre, un psycho-oncologue, un psychologue

Il y a des moments dans la vie que l’on n’est pas obligé de traverser toute seule.

Osez demander de l’aide ! 

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