
Rencontre avec…
Aurélia Joureau-Chabert, manager de proximité HJ/cytaphérèse au centre Léon Bérard à Lyon.
« Proposer un espace de parole de patiente à patiente est un réel “plus” dans la prise en charge que nous pouvons apporter à nos patientes suivies pour un cancer du sein. »
Dans le cadre des 50 ans de Vivre Comme Avant, nous donnons la parole à ceux qui nous soutiennent. Nous vous proposons de lire aujourd’hui le témoignage de Mme Aurélia Joureau-Chabert, manager de proximité en hôpital de jour / cytaphérèse au Centre Léon Bérard.
Pourquoi avez-vous accepté la présence de bénévoles de Vivre Comme Avant dans votre service ?
Au Centre Léon Bérard, il nous a toujours paru évident que nos patients puissent échanger avec d’anciens patients sur le vécu de leur maladie. Avec l’évolution de la prise en charge chirurgicale ambulatoire, il nous paraissait important de déterminer le moment le plus propice à cet échange. Les bénévoles de “Vivre Comme Avant” viennent à présent à la rencontre de nos patientes durant leur séjour à l’Hôpital de jour chaque jeudi. Cela leur permet d’échanger librement sur les différents temps des traitements (chirurgie, chimiothérapie, hormonothérapie, radiothérapie…) en fonction des besoins du jour. L’expérience d’anciennes patientes est précieuse et peut permettre de désamorcer certaines angoisses.
Les bénévoles sont venues plusieurs fois à la rencontre de l’équipe infirmière afin d’expliquer leur démarche et leur rôle afin que la collaboration fonctionne au mieux. Proposer un espace de parole de patiente à patiente est un réel “plus” dans la prise en charge que nous pouvons apporter à nos patientes suivies pour un cancer du sein.
Quels en sont les bienfaits ? Ou les résultats qualitatifs ?
Les retours des patientes sont très positifs. Elles apprécient particulièrement l’écoute active et le soutien des bénévoles. Le partage sur le vécu de la maladie et des traitements sont riches et permettent de dédramatiser certaines situations, de se sentir moins seule face à certaines émotions, de trouver des astuces différentes que celles proposées par les soignants afin de gérer certains effets secondaires par exemple.
Cela peut être également un échange simple, sans évocation de la maladie et qui permet à certaines de se recentrer en tant que personne à part entière et ne plus se définir uniquement en tant que patiente, en particulier lorsque le lien social est rompu depuis l’annonce.
Pour quelles raisons acceptez-vous de témoigner ?
J’accepte de témoigner, car je vois chaque jour le bénéfice et les bienfaits que ces rencontres ont sur les patientes que nous prenons en charge. Il est important en tant que soignant que nous encouragions et remercions les bénévoles pour leur engagement et qu’elles comprennent combien leur soutien est essentiel et complémentaire de celui des équipes de soin dans le parcours de soin d’une patiente.










